Mercredi 10 octobre, plus de 200 acteurs franciliens (associations, collectivités locales, services de l’Etat, etc.) ont répondu à l’appel de 8 organisations associatives : le Secours Catholique, Dom’Asile, la Fondation Abbé Pierre, Médecins du Monde IDF, la Ligue des Droits de l’Homme du 18è, l’AGDVE, la Fédération des Acteurs de la Solidarité Ile-de-France et le CNDH Romeurope, pour échanger et débattre autour du droit à la domiciliation.

Le principal message porté lors de cette journée : la domiciliation est un droit essentiel, car il est la porte d’entrée de tous les autres droits. Tous les acteurs doivent se mobiliser pour faire de la domiciliation un service public efficient. En effet, ce droit est mis à mal dans notre région : manque de moyens, méconnaissance des droits, refus illégaux de certaines communes de domicilier, mise en place de critères abusifs, inégalités territoriales, exclusion de certains publics sur des bases discriminatoires…

Cette journée se voulait aussi comme un moyen de faire connaître la problématique de la domiciliation pour laquelle aucune ligne de financement n’existe et qui est en outre, une grande oubliée de la stratégie de lutte contre la pauvreté !

Les échanges ont été riches autour des thématiques des deux tables rondes :

  • L’accès à la domiciliation, un droit fondamental
  • Comment permettre à tou.te.s, grâce à la domiciliation, de faire valoir les autres droits ?, où les principaux acteurs concernés sont intervenus : services de l’Etat, centres communaux d’action sociale (CCAS), associations, personnes concernées, Défenseur des Droits…

De nombreux témoignages ont illustré ces difficultés d’accès aux droits, et ont permis d’interpeller les services régionaux et départementaux de l’Etat, pilotes du dispositif.

Les organisateurs ont présenté en fin de journée leur positionnement et propositions communs pour rendre effectif ce droit à la domiciliation et l’accès aux autres droits.

En quelques lignes, les voici :

Rétablir l’égalité territoriale en faisant respecter la loi : les communes sur lesquelles reposent ce droit sont toutes concernées et l’Etat doit retrouver son rôle d’organisateur de ce service public ;

Mettre fin aux discriminations visant certains publics ;

Allouer aux services en charge de la domiciliation les moyens nécessaires à l’exercice de leur mission ;

Augmenter le nombre de structures domiciliataires sur les territoires en tension ;

Donner leur rôle aux instances de concertation que sont les schémas départementaux et régionaux ;

S’assurer de la participation de représentant.e.s des personnes domiciliées dans les instances de pilotage.

La belle dynamique observée lors de cette journée doit se poursuivre, notamment dans les départements à travers les schémas de la domiciliation : il est désormais grand temps de passer à l’action afin de permettre enfin un réel accès aux droits pour tous et toutes !