Organisation collective: deux jours à Marseille dans le cadre de la formation

Dans le cadre de la formation sur l’organisation collective (community organizing), le CNDH Romeurope a organisé le 9 et 10 juin 2022 deux journées de déplacement terrain à Marseille ! Celui-ci a permis d’aller à la rencontre de plusieurs dynamiques d’actions et de mobilisations menées par des personnes concernées

Dans le cadre de ce déplacement, les associations formées par le CNDH Romeurope et Tara Dickman, formatrice, ont pu rencontrer les acteurs de trois projets :

  • L’auberge Marseillaise : l’auberge Bonneveine est un lieu hybride proposant une mise à l’abri de 60 femmes et enfants vulnérables dans un espace agréable et « capacitant » qui permet l’appropriation du lieu par ses résidentes et la co-construction d’un vivre-ensemble. Celui-ci facilite grandement les parcours de réinsertion au rythme de chacune. Il  est également l’exemple d’une dynamique partenariale inédite qui mets en lumière le pouvoir des associations de terrain par la création d’une initiative alternative et innovante pour des publics en situation de grande vulnérabilité.

 

  • Le CADA autogéré de Saint Basile: Ce projet est crée par l’Association des usagers des plateformes d’accueil des demandeurs d’asile (AUP) de Marseille qui regroupe 500 demandeurs d’asile et anciens demandeurs d’asile, de 28 nationalités différentes. Il est l’exemple même d’un projet d’organisation collective mené par des personnes concernées et soutenu par des structures alliées. Ces dernières ont pour rôle la sécurisation des lieux habités par obligation, la transmission (d’informations etc.) et enfin celui de facilitateur politique et médiatique pour soutenir les démarches exprimée par les personnes concernées. L’association a permis de monter un squat légalisé  permettant l’hébergement de nombreuses familles expulsées. Son projet, plus large, vise à lutter contre les dysfonctionnements de la plateforme d’accueil pour les demandeurs d’asile, défendre et représenter les intérêts des usagères et faire respecter leurs droits, ester en justice pour toute atteinte aux intérêts collectifs de ses membres, prendre part au débat public sur la politique d’asile.

 

  • Le café des femmes du plan d’Aou : Crée par l’association Banlieue santé et l’association des femmes du plan d’Aou, le café est un lieu paisible, ouvert à toute les femmes du quartier, situé au nord de Marseille. Ce lieu permet de développer les liens et le pouvoir d’agir des femmes autour de projets de socio-esthétique, de proposer des ateliers divers sur des problématiques identifiées (nutrition, santé etc.), d’accompagner à l’emploi et l’entrepreneuriat. Ce type de projet permets de mettre en lien des personnes concernée.es afin qu’elles puissent s’exprimer et laisser libre court à leurs propres initiatives.

Suite à ces visites, un petit temps de formation a été organisé. Ce déplacement, axé sur les thématiques et les publics des associations formées, a permis de soulever des questionnements méthodologiques, de s’interroger sur les potentiels en tant qu’allié et de dessiner de nouvelles idées pour l’avenir.