Une bonne nouvelle pour les habitants de bidonvilles et squats !

Paris, le 13 septembre 2019

Le CNDH Romeurope se réjouit des annonces budgétaires faites par M. Denormandie ce jour concernant la politique de résorption des bidonvilles. Un passage de 4 à 8 millions d’euros de crédits par an, gérés par la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement, est un signal très positif envoyé aux habitants de ces lieux de vie très précaires, aux associations et collectifs qui les soutiennent, aux élus et à tous les acteurs mobilisés pour leur accès aux droits.

Nous espérons qu’avec ces crédits supplémentaires, demandés depuis de nombreuses années, un accompagnement des personnes vers et dans des solutions durables d’inclusion sera proposé sur chaque territoire où cela est nécessaire.

Être entendu par le Gouvernement sur cette nécessité est une satisfaction et nous resterons attentifs à ce que tous les ingrédients de la réussite soient réunis : une concertation sur la durée, qui implique les personnes concernées, une mobilisation des élus locaux et une implication forte des services de l’Etat.

Nous, associations et collectifs, prendrons pleinement notre part dans ce travail commun. Nous publierons le 10 octobre un dossier à destination des (futurs) élus municipaux pour les encourager à se mobiliser en faveur de la résorption des bidonvilles et squats.

D’autres combats restent à mener pour résorber l’ensemble des bidonvilles et squats en France. Si notre collectif regroupe essentiellement des membres agissant auprès des citoyens européens, nous ne pouvons ignorer que dans les villes françaises, en métropole et outre-mer, de nombreux adultes et enfants, français ou ressortissants de pays extra-européens, connaissent des conditions de vie similaires. Partout sur le territoire, les expulsions sans solutions continuent de précipiter les personnes dans des situations de précarité les rendant toujours plus vulnérables.

Il sera donc important, dans les mois qui viennent, de capitaliser sur la méthodologie et les bonnes pratiques de cette politique de résorption des bidonvilles visant les environ 15 000 citoyens européens, afin qu’elle puisse devenir l’exemple d’une politique prenant soin de toutes les personnes vulnérables. Qu’elles vivent dans des cabanes, des tentes, des bois, des squats, sous les ponts, dans les rues… Qu’elles soient françaises, citoyennes européennes ou ressortissants de pays hors Union européenne. Il en va de la cohérence de notre lutte commune contre le mal-logement.

Contact presse :

Manon Fillonneau – 06 68 43 15 15 – manon.fillonneau@romeurope.org