Plusieurs expulsions – qui se traduisent par une mise à la rue pour la majorité des personnes – ont eu lieu ces derniers jours en France, à quelques jours de la rentrée, les conséquences en seront désastreuses:

  • A Lille – Communiqué du Collectif solidarité Roms de Lille Métropole: 

Encore un bidonville démantelé à Lille. Une politique de la table rase vouée à l’échec

En une semaine, deux bidonvilles ont été évacués du sol lillois sans autre forme de procès. Après celui du Pont Royal le 22 août, c’est le campement dit de la Poterne, qui a été détruit ce mardi 29 août.
Les ordonnateurs de ces démantèlements ne se sont absolument pas préoccupés du devenir des familles ainsi chassées. Ils n’ont pas pris la peine, en dépit des discours et des textes officiels, de faire des propositions de relocalisation –encore moins de relogement– à ces familles laissées dans la misère.

Ces pauvres parmi les pauvres ne comptent pas.

Résultat de ces mesures prises sans considération pour les intéressés et même sans souci d’efficacité: les expulsés vont chercher asile dans les autres bidonvilles de Lille, déjà saturés. Autres conséquence, particulièrement préjudiciable à quelques jours de la rentrée scolaire : les enfants des deux campements qui étaient inscrits dans des écoles proches de leurs lieux de vie ne pourront s’y rendre, du fait des pouvoirs publics ; ces mêmes pouvoirs publics qui font de la scolarisation une condition d’insertion dans la société française.
Une fois de plus, le collectif solidarité Roms dénonce les démantèlements de campements sans solution. Et il s’interroge sur le traitement réservé aux migrants, depuis quelques mois dans la métropole.

Collectif solidarité Roms de Lille-Métropole
Lille, le 29 août 2017

 

  • A Triel-sur-Seine et à Carrières-sous-Poissy: communiqué du Collectif Romyvelines