Une personne… souffre pour eux,

et une étoile s’allume

dans le ciel !

Ils ne demandent rien à personne

Ils ne s’attachent à aucun lieu

Indifférents à la traque, à la chasse

Qu’on leur fait….!

Ils sont comme enveloppés dans une chrysalide

Oeuvrant, besognant, nourrissant leur famille,

Ils vivent de peu, de rien

Un toit mal jointoyé

Quelques planches qui les cachent

Leurs instants sont heureux, joyeux,

Mais furtifs !

Demain ne les verra plus dans ce lieu

Légers, sans bagages, ils sont repartis.

C’est leur quête, leur errance.

Un autre lieu sous leurs pas

Bientôt sera découvert

Attentifs, curieux, construisant

Les arbres leur feront une couronne

L’herbe douce caressera leurs pieds !

Mais si toi, passant ou voyageur

Voisins ou homme de coeur

Tu t’intéresses à eux

Leur regard s’illuminera

Une personne souffre pour eux, et une étoile s’allume

Dans le ciel

De leur cocon, ils sont prêts à sortir

Maladroits, perdus,

Leur monde n’est pas le nôtre

Leurs règles ne sont pas les vôtres

Leurs yeux ne voient pas les mêmes choses que nous !

Non !

Ils n’ont rien saisi.

Ils viennent d’un autre monde

Leur regard est lointain

Leurs gestes maladroits
A nos accommodements,

ils n’ont pas d’attention

Nos lois leur restent étrangères.

Ô toi qui passes, ne vois-tu pas

cette différence profonde qui les tient ?

Ne sauras-tu développer patience et accueil ?

Cet être est humain

Comme toi !

Ses gestes, son regard, sa foi et son coeur,

N’ont pas été,

« modelés » comme les tiens !

[|Montreuil, le 8 janvier 2011|]