Compilation des enquêtes de la DIHAL portant sur l’état des lieux national des campements illicites et bidonvilles

Depuis 2012, la Délégation interministérielle à l’hébergement et au logement réalise régulièrement un état des lieux des campements illicites et bidonvilles en France sur la base des données communiquées par ses correspondants départementaux.

Ces enquêtes présentent une « photographie à un instant T » de la situation des bidonvilles en France, sans pour autant être exhaustives.

Etat des lieux national, décembre 2017

« Environ 14 800 personnes ont été recensées en décembre 2017 dans 571 campements illicites et bidonvilles en France métropolitaine.

38 départements ont fait état de campements illicites et bidonvilles sur leur territoire.

124 sites (22%) se trouvent en Île-de-France. 5830 habitants de bidonvilles ont été recensés dans cette région, soit 39% de la totalité des habitants de campements illicites de France métropolitaine.

Sur 276 campements représentant 64% de la population totale recensée, 3567 mineurs ont été recensés, ce qui représente environ 38% de la population des sites pour lesquels la donnée « mineur » a été renseignée.

Ce recensement montre une diminution du nombre des personnes habitant dans les bidonvilles (-8%, plus de 1000 personnes). Pour mémoire, le recensement d’avril 2017 faisait état de 16 084 personnes ».

Etat des lieux national, avril 2017 

« Environ 16 000 personnes ont été recensées en avril 2017 dans des campements illicites, grands squats et bidonvilles sur 571 sites en France métropolitaine.

Sur les 36 départements concernés, 113 sites (20%) se trouvent en Ile-de-France et 450 (80%) hors Ile-de-France. Environ 6 000 habitants de bidonvilles et squats ont été recensés en Ile-de-France, soit 38% de la totalité des habitants de campements illicites en France métropolitaine.

Sur 325 campements représentant 66% de la population recensée totale, 3 600 mineurs ont été recensés. Sur les campements pour lesquels cette donnée a été renseignée, les mineurs représentent environ 36% de la population totale.

Ces données restent globalement stables à l’échelle nationale et comprises dans la fourchette des 15 000 à 20 000 personnes. Pour mémoire, la précédente enquête en octobre 2016 recensait environ 15 600 personnes sur 539 sites ».

Etat des lieux national, novembre 2016

« Sur la base des données communiquées par les correspondants départementaux de la DIHAL, cette 8ème enquête fait état d’environ 15 639 personnes (5 749 en Ile-de-France, 9 855 hors Ile-de-France) vivant dans 539 sites (37 départements concernés, 115 sites en Ile-de-France et 424 sites hors Ile-de-France).

Ces données restent globalement stables à l’échelle nationale et comprises dans la fourchette des 15 000 à 20 000 personnes. Pour mémoire, la précédente enquête en mars 2016 faisait apparaître 17 510 personnes sur 569 sites (hors campements du Calaisis et de Grande-Synthe). Une diminution de 30 sites et de 1871 personnes est donc constatée.

Parmi les 15 639 personnes rencensées, il apparaît que sur les 509 sites pour lesquelles cette donnée a été renseignée, la moitié des personnes habitent dans des implantations de taille moyenne (de 10 à 99 personnes). Les 7% des sites les plus peuplés (supérieur à 100 personnes) concentrent 39 % des habitants, tandis que 6 % des personnes recensées habitent dans des implantations de moins de 10 personnes (43% de sites).

3154 enfants mineurs (représentant 20% des personnes vivant en campements) ont été recensés sur les 317 sites pour lesquels cette donnée a été renseignée ».

Etat des lieux national, avril 2016

« Sur la base des données communiquées par les correspondants départementaux de la DIHAL, cette 7ème enquête fait état d’environ 17 510 personnes vivant dans 569 campements illicites (38 départements). Ces données restent globalement stables à l’échelle nationale. Pour mémoire, la précédente enquête en octobre 2015 faisait apparaître 17 929 personnes sur 582 sites (hors « jungle » du Calaisis et Grande-Synthe).

Parmi les 17 510 personnes recensées, il apparaît que sur les 533 sites pour lesquels cette donnée a été renseignée (représentant 17 358 personnes), plus de la moitié des personnes (55%) habitent des implantations de taille moyenne (de 10 à 99 personnes). Les 7% des sites les plus peuplés (+ de 100 personnes) concentrent près de 40% des habitants, tandis que moins de 5% des personnes recensées habitent dans des implantations de moins de 10 personnes (37% des sites). Cette répartition est quasiment identique au dernier recensement.

3 602 enfants mineurs ont été recensés sur les 330 sites (représentant 12 732 personnes) pour lesquels cette donnée a été renseignée ».

Etat des lieux national, octobre 2015

« Sur la base des données communiquées par les correspondants départementaux de la DIHAL, cette 6ème enquête fait état d’environ 17 929 personnes vivant dans 582 campements illicites (39 départements concernés). Ces données restent globalement stables à l’échelle nationale. Pour mémoire, la précédente enquête en mars 2015 faisait apparaître 17 872 personnes sur 563 sites (hors « jungle » du Calaisis).

Parmi les 17 929 personnes recensées, il apparaît que sur les 564 sites pour lesquels cette donnée a été renseignée (représentant 17 360 personnes), plus de la moitié des personnes (54%) habitent des implantations de taille moyenne (de 10 à 99 personnes), 41% habitent des implantations de plus de 100 personnes, et près de 6% des implantations comptant moins de 10 personnes. Cette répartition est quasi identique au dernier recensement.

3 972 enfants mineurs ont été recensés sur les 259 sites (représentant 12 005 personnes) pour lesquels cette donnée a été renseignée. La légère diminution observée sur cette donnée par rapport au dernier recensement (4 252 mineurs en mars 2015) semble en partie expliquée par un taux de réponse plus faible dans cette édition (taux de réponse de 44% contre 65% en mars 2015) ».