Deux enfants de 4 et 5 ans ont perdu la vie dans deux incendies de bidonvilles cette semaine : à Carrières-sous-Poissy dimanche et à Lille lundi. Dans les deux cas, l’origine de l’incendie n’est pas encore connue. Ces deux tragédies sont loin d’être isolées. Depuis 2013, au moins six autres personnes (dont trois enfants) sont mortes brûlées dans l’incendie de leur squat ou bidonville. En 2013, ce sont 15 enfants de moins de 15 ans vivant à la rue qui sont décédées du fait de leurs conditions de vie.
Face à ces tragédies, nous sommes en droit de nous interroger sur la responsabilité des autorités, et notamment du maire de sécuriser les lieux de vie dangereux dans le cadre de ses obligations en matière de sûreté et de prévention des incendies sur sa commune. L’accès à l’eau potable – afin d’améliorer les conditions de vie des habitants et de réduire les risques d’incendies destructeurs -apparaît comme une évidence. L’accès à l’électricité et au ramassage des ordures doit aussi être assuré pour tous les habitants des bidonvilles. Ces droits sont reconnus tant par le droit français que le droit international.
Un rapport de l’UNICEF sur la situation des enfants en France publié mardi 9 juin affirme que l’accès aux droits fondamentaux des enfants et adolescents des bidonvilles « est loin d’être assuré ».lire la suite